Naturaliste du N.-B. en vedette : un 35e anniversaire pour les Ami.e.s de la nature du Sud-Est
Les Ami.e.s de la nature du Sud-Est ont récemment publié le discours de la présidente Raymonde Chartier, dans une édition souvenir de la Plume verte (bulletin d’information destiné aux membres du club). Il a été prononcé lors de la célébration du 35e anniversaire le 5 octobre 2024 à Grande-Digue.
Voici un résumé du Club depuis sa fondation!

Bonjour à tous, c’est un grand plaisir de voir tous les visages des membres et sympathisants actuels et anciens. Nous sommes ici pour célébrer le 35e anniversaire de notre club. Le temps a passé vite. Je suis l’un des témoins de l’évolution de notre Club, puisque j’étais présente lors de la réunion de fondation. En effet, le 23 mars 1989, un groupe de 56 personnes intéressées ont répondu à l’invitation de frère Léo Martin de former un club de naturalistes francophones dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Il ne reste plus qu’une poignée de ces membres fondateurs encore actifs. Levez la main, ceux qui étaient présents à cette réunion…

Frère Léo, cet homme passionné, grand amoureux de la nature, a un jour voulu partager sa science, son amour et sa passion avec ses semblables. C’est ainsi que nous avons choisi notre nom, Les ami.e.s de la nature du sud-est du N.-B., et que nous nous sommes fixé des objectifs : l’étude et l’appréciation de la nature, la communication entre naturalistes et la promotion des mesures de conservation du milieu naturel.

Le Club a réalisé de nombreuses choses au fil des ans. Les diverses présentations de nos invités lors de nos réunions ont enrichi nos connaissances et contribué à maintenir notre curiosité pour tout ce qui touche à la nature. La longue liste des sujets a été compilée par Donald Cormier. Ils vont de la vie dans les marais aux papillons de nuit en passant par les traces d’animaux en hiver. Et le plaisir partagé entre les membres lors de toutes nos sorties pour mieux comprendre et apprécier la nature.
Au fil des ans, beaucoup de nos membres ont développé différents domaines d’expertise en fonction de leurs intérêts personnels : plantes, champignons, papillons, insectes, oiseaux, etc. Il y a d’autres sujets pour lesquels nous recherchons des passionnés, comme les lichens, les araignées, les mousses ! Je pense à nos ornithologues amateurs, dont beaucoup aiment partager leurs connaissances et documenter leurs observations. Le recensement de Noël se poursuit, tout comme la liste des oiseaux d’hiver, notre tournée de printemps dans le comté d’Albert au retour des oiseaux migrateurs et, plus récemment, les sorties du Jeudi-oiseaux, qui terminent leur 8e année. Ces activités nous permettent d’accumuler de nombreuses données sur les oiseaux de notre région et de participer à la science citoyenne.

Nous avons pu réaliser des inventaires faune, flore et fonge sur différents sentiers (nous en avons maintenant 9), en utilisant les connaissances de chacun. Ces inventaires nous permettent d’avoir une vue d’ensemble de la biodiversité d’une région, de trouver des spécimens plus rares et même de suivre les changements sur cette diversité (plantes invasives, effet de tempête tropicale). Je pense aussi aux projets de conservation de la nature que nous avons développés au fil des ans : plantation d’arbres indigènes avec Claude Léger, nichoirs pour hirondelles bicolores/merlebleus de l’Est initiés par Edgar Savoie, qui nous vendait des hypothèques (sur les maisons d’oiseaux) pour financer ses cabanes. Louis-Émile Cormier et Richard Perron poursuivent ce projet avec brio. Il y a aussi les plateformes pour balbuzards, les jardins d’asclépiades pour monarques et pollinisateurs.

Voici quelques-unes des évolutions technologiques qu’a connues le Club : Au début, la photographie de la nature était réservée à quelques personnes passionnées et bien équipées (par exemple, Clarence Nowlan nous a offert des diaporamas enchanteurs). Avec l’avènement de la technologie numérique, la photographie de nature est devenue plus accessible et vous êtes nombreux à alimenter les albums saisonniers de nos membres. Il en résulte une riche banque de photos dans de nombreuses catégories de la nature (oiseaux, champignons, papillons, animaux, plantes…). Merci à tous nos photographes amateurs qui partagent généreusement leurs merveilleuses photos.
Notre tâche de documenter la nature devient encore plus pertinente avec les changements climatiques. Nous pouvons observer certaines tendances au déclin ou des espèces du sud qui s’installent sur notre territoire. Cet été, deux espèces de papillons et un pluvier ont été observés à Cocagne et documentés pour la première fois dans notre région et même pour la province !
Un autre changement technologique pour la communication entre les membres a été le passage du téléphone arabe (chaîne d’appel) au courrier électronique, Facebook et notre site web, initié par Armand Robichaud. Un site pour vous tenir au courant de nos activités (dans la section Nouvelles) et garder nos archives.
La tâche de planifier les réunions et les sorties est confiée à notre conseil d’administration. Nous comptons toujours sur les suggestions de nos membres. Je tiens à remercier tous les bénévoles qui se sont impliqués au fil des ans. C’est fondamental pour la continuité du Club.

Depuis 35 ans, nous vivons une belle histoire d’amour pour mieux connaître le patrimoine naturel de notre région du Nouveau-Brunswick, en partageant nos connaissances au travers de nos réunions, de nos écrits et de nos sorties. Aimer la nature, c’est aussi vouloir la protéger. Notre club Nature Sud-Est peut poursuivre cette histoire d’amour en s’adaptant à son temps, pour recruter de nouveaux membres, de nouvelles méthodes d’apprentissage et de nouveaux sujets pertinents pour notre époque.
