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Modification de la loi fédérale sur les espèces en péril : Le papillon monarque passe au statut d’espèce en voie de disparition

Un papillon monarque. (Photo : Brian Stone)

Le 8 décembre 2023, le gouvernement fédéral a annoncé des modifications à la Loi sur les espèces en péril (LEP). Dans le cadre de ces modifications, le statut du papillon monarque a été modifié en vertu de l’annexe 1 de la LEP, la législation qui déclare officiellement les espèces en péril au Canada. Alors que le monarque était auparavant considéré par le gouvernement fédéral comme une espèce préoccupante (2003), il a été reclassé dans la catégorie des espèces en voie de disparition.

La LEP ne se contente pas de dresser la liste des espèces menacées d’extinction, elle définit également la responsabilité du gouvernement pour assurer une protection adéquate des espèces en péril, les ressources disponibles pour être déployées, ce que les particuliers et les groupes communautaires peuvent faire, et bien d’autres choses encore.

Il existe quatre catégories reconnues dans l’annexe 1 de la loi LEP. Il s’agit des catégories suivantes

  • Disparue du pays : Disparue au Canada, mais qui existe encore dans d’autres juridictions.
  • En voie de disparition : En voie de disparition : risque de disparition imminente ou même d’extinction.
  • Menacées : Susceptible de devenir une espèce en voie de disparition si des mesures de protection ne sont pas mises en œuvre ou accélérées.
  • Préoccupante : Peut devenir menacée ou en danger en raison de conditions biologiques et/ou environnementales défavorables qui ont été identifiées et dont on prévoit l’aggravation.

Que cela veut-il dire pour le Monarque?

Monarch Butterfly / Papillon monarque - Janet Kempster
Un papillon monarque sur de l’asclépiade incarnate. (Photo : Janet Kempster)

Au cours des dernières décennies, le déclin de la population du papillon monarque a fait l’objet d’une attention particulière de la part des organisations gouvernementales, des organisations non gouvernementales (ONG) en environnement, des groupes de citoyens et des particuliers. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est l’organisme indépendant qui fait des recommandations au gouvernement fédéral en ce qui concerne la LEP. Il a d’abord déterminé que le monarque était une espèce préoccupante au Canada en 1997, puis l’a réévalué en tant qu’espèce en voie de disparition en 2016.

Les monarques étant passés du statut d’espèce préoccupante à celui d’espèce en voie de disparition, quelques mesures de protection supplémentaires peuvent être mises en œuvre pour protéger les papillons monarques et leur habitat au Canada. Ces mesures de protection nécessitent une collaboration fédérale et provinciale/territoriale, avec le soutien des ONG environnementales et d’autres partenaires.

Le processus de mise en œuvre d’un plan de conservation efficace pour une espèce en voie de disparition est long et complexe. Heureusement, on en sait déjà beaucoup sur le papillon monarque et sur ce dont il a besoin pour survivre le long de sa longue route migratoire. Bien que cette route traverse des frontières internationales, nous pouvons profiter des protections que la LEP accorde à cette espèce au Nouveau-Brunswick et dans l’ensemble du Canada. 

Plus précisément, la LEP peut :

  • Interdire l’élimination d’espèces et la destruction de leurs habitats, sous peine d’amendes et/ou de poursuites judiciaires (vérifiez auprès des autorités locales pour savoir si cela s’applique près de chez vous)
  • Donner aux services compétents le pouvoir d’interdire la destruction des habitats essentiels, y compris dans les situations d’urgence menaçant les espèces ou leurs habitats.
  • Mettre à disposition des fonds supplémentaires et des incitations pour la participation aux efforts de conservation et d’intendance
  • Permettre le versement d’indemnités en cas de besoin.

Que peuvent faire les particuliers pour aider ?

À l’heure actuelle, les particuliers peuvent faire de nombreuses choses pour contribuer à la protection du papillon monarque. Il s’agit notamment de :

  • Planter des asclépiades incarnates et des asclépiades communes sur votre propriété, ainsi que d’autres plantes indigènes qui fleurissent à la fin de l’été et au début de l’automne (comme les asters et les verges d’or) pour fournir un habitat de reproduction et des sources de nectar.
  • Abstenez-vous d’utiliser des pesticides et des herbicides dans votre jardin.
  • Si vous êtes agriculteur, vous pouvez envisager la lutte intégrée contre les parasites afin de réduire la quantité de pesticides nécessaires à la ferme.
  • Participez bénévolement aux efforts et aux groupes de conservation locaux.
  • Abstenez-vous de manipuler le papillon monarque en dehors des activités de surveillance autorisées.
  • Signaler la destruction de l’habitat du papillon monarque (c.-à-d. de grandes parcelles d’asclépiades) aux autorités compétentes, comme le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick :

Au fur et à mesure que de nouvelles mesures de protection seront mises en œuvre aux niveaux fédéral et provincial, Nature NB s’assurera de tenir ses membres et ses partenaires au courant de l’évolution de la situation.

Pour l’instant, vous pouvez commander des graines d’asclépiade incarnate ou faire un don pour nous aider à contribuer à la protection de cette espèce et de son habitat au Nouveau-Brunswick.


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