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Enquête sur les oiseaux de mer de la Baie des Chaleurs de 2023

Macreuses à bec jaune (Lewnanny Richardson)

Le printemps de 2022

C’est une matinée fraîche de printemps et je regarde la Baie de Chaleurs à Dalhousie, scrutant dans mes jumelles à la recherche de macreuses à bec jaune. En scrutant lentement l’horizon, je vois des fous de Bassan, des canards à longue queue et des cormorans à aigrettes parmi les petits morceaux de glace flottante, mais les macreuses à bec jaune sont absentes. Quelques macreuses ponctuent l’horizon ici et là, mais leur présence fait énormément manquant par rapport aux milliers d’oiseaux qui migrent chaque année dans cette zone et qui sont à l’origine de la création de la première zone importante pour la conservation des oiseaux dans cette région. Mike Lushington, un ami de longue durée de Nature NB et membre d’un club de nature local, est déconcerté par l’absence d’oiseaux, mais il m’emmène à plusieurs autres endroits favorables à l’observation des oiseaux pour satisfaire ma curiosité à cet égard. En rentrant chez moi, j’ai plus de questions que de réponses.

Le printemps de 2023

Un an plus tard, alors que je m’avance sur le quai de Petit Rocher, une brise légère et fraîche m’accueille tandis que le soleil matinal me réchauffe. La glace s’est brisée beaucoup plus tôt cette année et les oiseaux l’ont remarqué. Les membres du Club de la nature de la rivière Jacquet et de la Restigouche arrivent au quai et m’accueillent avec un enthousiasme enthousiaste à l’idée d’une belle journée d’observation d’oiseaux. Alors que j’installe ma télescope d’observation, j’entends des milliers d’oiseaux appeler au loin. Ce n’est pas un cri qui m’est familier, mais lorsque je me tourne vers Mike et ses collègues, de larges sourires se forment sur leurs visages.

« Les macreuses sont là ! »

Macreuse à bec jaune, mâle (Lewnanny Richardson)

J’attrape avec enthousiasme mon télescope et commence à scruter attentivement les eaux de la baie. Impossibles à voir à l’œil nu, les milliers de macreuses à bec jaune qui bordent l’horizon deviennent évidentes dans la télescope d’observation. Il me faut un moment pour réaliser ce que je vois : c’est le plus grand rassemblement d’oiseaux que j’aie jamais vu de ma vie ! Alors que je pense avoir atteint le dernier groupe d’oiseaux et qu’il ne peut y en avoir d’autres, je déplace à nouveau le télescope et la vue se remplit d’encore plus d’oiseaux. 

Nous prenons notre temps pour observer les oiseaux à travers nos télescopes d’observation, en appréciant le spectacle de la nature qui s’offre à nous. Alors que nous essayons d’évaluer le nombre de macreuses que nous voyons, nous apercevons également des arlequins plongeurs, des garrots d’Islande et des eiders à duvet en petits groupes sur l’eau, ainsi que plusieurs autres espèces. Je fais des pauses rapides pour noter ce que je vois, mais je reviens rapidement pour tout absorber à nouveau. Observer cet océan d’oiseaux en perpétuel mouvement est un spectacle extraordinaire. Nous finissons par conclure que nous voyons au moins 15 000 oiseaux devant nous, et probablement plus au-delà de ce que nous pouvons voir.

Eiders à duvet (Lauren Verner)

Le voyage de cette année m’a laissé un sentiment d’énergie et d’enthousiasme pour poursuivre le travail dans la région de la Baie de Chaleurs. Nous savons que cette région est très importante pour les macreuses à bed jaune et d’autres oiseaux de mer migrateurs, mais que leur aire de distribution le long des zones côtières est peut-être en train de changer. Grâce à nos bénévoles dévoués des clubs nature de la rivière Jacquet et de la Restigouche qui continuent de faire des relevés dans la région, nous espérons avoir bientôt des réponses plus claires à ces questions. Et nous espérons que les macreuses à bec jaune continueront de prospérer dans la Baie de Chaleurs pendant des années à venir.

– Lauren Verner est une Coordinatrice des programmes à Nature NB.

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