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Monarch Caterpillar on Milkweed
Photo: @perkyleb

Le 28 JUILLET 2022 — Je m’appelle Emily et je suis l’une des étudiantes d’été de Nature NB. Je travaille aux côtés de ma collègue Madeline en tant qu’éducatrice de la nature. Une partie de notre travail cet été consiste à visiter des parcelles d’asclépiades pour chercher des traces de papillons monarques. Nous voulions vous faire part de quelques-unes des découvertes que nous avons faites dans le cadre du projet au cours des trois dernières semaines afin de vous donner un aperçu du processus de suivi du monarque, de vous expliquer pourquoi ce travail est si important et de vous apprendre comment aider à protéger cette espèce en péril à l’avenir.

Emily en photo à gauche, Madeline en photo à droite. Photos: Emily Kenny

L’asclépiade est très importante pour les papillons monarques car c’est la seule plante que les chenilles mangent. Malheureusement, certaines estimations suggèrent qu’au cours des deux dernières décennies, la population de monarques de l’est a diminué d’environ 80% (1). Depuis 2019, Nature NB œuvre à la conservation des monarques au Nouveau-Brunswick en surveillant les parcelles d’asclépiade, préconisant de ne pas les tondre et en créant une sensibilisation par le biais d’événements éducatifs, de programmes et de médias sociaux.

Asclépiade commune dans les photos à gauche, asclépiade incarnate dans les photos à droite. Photos: Emily Kenny

Tout au long des mois de juillet et d’août, nous nous sommes rendus dans les parcelles d’asclépiades dans le sud du Nouveau-Brunswick pour compter les œufs, les chenilles, les chrysalides et les adultes de monarques, ainsi que pour noter la taille et la densité de la parcelle d’asclépiades et les espèces d’asclépiades qui poussent. Nous soumettons ensuite nos données à Mission Monarque, un site de science citoyenne qui se consacre à la collecte de données sur les populations de monarques au Canada.

Cycle de vie du papillon monarque: œuf, 1er stade, 2e stade, 3e stade… Photos: Emily Kenny

Au début du mois de juillet, nous avions du mal à trouver des signes de la présence de papillons monarques, mais vers la mi-juillet, nous en avons trouvé beaucoup plus. En trois semaines, nous avons examiné 2178 plantes et trouvé 110 œufs et 9 chenilles. Nous avons remarqué une forte augmentation des observations à la fin du mois de juillet. Par exemple, dans une parcelle de 26 plantes, nous avons trouvé 17 œufs et une chenille. Nous avons été ravis de constater cette augmentation du nombre de monarques qui continuent à migrer dans la province!

Ma découverte préférée jusqu’à présent était une chenille dans son quatrième stade! Les chenilles sortent de l’œuf et passent par cinq stades de croissance (comme on le voit ci-dessus dans le cycle de vie). Ce processus dure à peu près deux semaines avant d’entrer dans leur chrysalide. C’était la plus grande chenille que j’ai vue jusqu’à présent cet été et elle était magnifiquement assise sur la fleur d’une plante d’asclépiade.

Cycle de vie du papillon monarque: 4e stade, 5e stade, chrysalide, papillon. Photos: Emily Kenny, Jordan Stone, and Alysha McGrattan.

Par nos observations, nous avons réalisé qu’une parcelle d’asclépiade contient beaucoup d’espèces diverses et pas seulement des monarques! Les monarques ont des prédateurs, comme la plupart des autres petits êtres vivants, et bien qu’ils soient une espèce en péril, c’est un phénomène naturel. Au cours des trois dernières semaines, nous avons vu de nombreux prédateurs sur les plants d’asclépiade.

Certaines espèces que nous avons observées qui peuvent prédater les œufs et les chenilles de monarques. Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut à gauche: Cosmopepla lintneriana (espèce de punaise des bois), Misumena vatia (thomise variable), Tibellus oblongus. Photos: Emily Kenny

Nous avons également observé de nombreux insectes qui utilisent l’asclépiade mais ne nuisent pas aux monarques. Mon préféré est la chrysomèle de l’asclépiade. Il vit sur l’asclépiade et mange les plantes tout commes les monarques. Ce coléoptère a un très beau motif qui attire toujours notre attention!

Chrysomèle de l’asclépiade larve (à droite), adulte (à gauche). Photos: Emily Kenny

En tout, ces trois dernières semaines de relevés des parcelles d’asclépiade au Nouveau-Brunswick ont été une expérience d’apprentissage fantastique. Grâce à nos découvertes, nous avons beaucoup appris sur l’espèce monarque dans son ensemble, ainsi que sur les conditions dans lesquelles elle doit vivre et maintenir un cycle de vie sain. Présentement, nous n’avons observé que des œufs et des chenilles de monarques et nous n’avons pas encore trouvé de chrysalides, mais nous allons continuer à faire des relevés et nous espérons en trouver une cet été.

L’une des meilleures façons de soutenir les monarques est de s’informer, de planter des plants d’asclépiade dans son jardin, de s’abstenir d’utiliser des pesticides et des herbicides et de recommander de laisser les parcelles d’asclépiade non tondues entre juin et septembre. Pour en savoir plus sur comment participer à la protection de la population de papillons monarques au Nouveau-Brunswick, Nature NB a de nombreuses ressources et informations disponibles à tous à naturenb.ca/monarques.

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