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Photo : Lewnanny Richardson et Josué Chiasson sont au travail.

Une année dans la vie : la conservation sur la péninsule acadienne

LE 5 DÉCEMBRE 2019 — Plus de 300 espèces d’oiseaux vivent au Nouveau-Brunswick. Certains d’entre eux passent seulement une partie de l’année ici, mais ils dépendent tous de l’environnement naturel de cette province pour survivre. La population d’oiseaux n’est pas sans ses défis, ayant perdu près de 3 milliards d’oiseaux en Amérique du Nord depuis 1970 (CBC 2019). Présenter Lewnanny Richardson, Directeur du programme Espèces en péril de la Nature NB, dont les jours sont dédiés à rendre la vie meilleure pour les oiseaux sur la péninsule acadienne et au-delà.

Printemps

L’année de Richardson est structurée autour des nombreux recensements et sondages d’oiseaux qui ont lieu d’un mois à l’autre. À partir d’avril, Richardson — rejoint plus tard par ses étudiants d’été — visite les 33 plages de la région où les Pluviers siffleurs sont connus pour nicher. Chaque année, les pluviers nichent sur environ 18 à 20 de ces plages, donc Richardson et son équipe ont besoin de marcher sur les 125 km des 33 plages pour chercher des nids ; c’est environ 200 km au total.

Photo: Chiasson et Richardson nettoyent une plage.

« Après un long hiver, c’est une promenade douloureuse, » dit Richardson, en riant. « Et chaque année, ça empire à mesure que je vieillis. Mais après une semaine ou deux, ce sont les étudiants de l’université qui ne peuvent pas me suivre ! »

La zone qui comprend la domaine de compétence de Richardson commence à Neguac, s’étend jusqu’à l’île de Miscou, puis retour le long de la côte nord à Maisonnette. Ce littoral englobe huit zones importantes pour la conservation des oiseaux où Richardson participe depuis longtemps à des relevés d’oiseaux et à la surveillance de la population, en particulier pour le Pluvier siffleur. Il y a vingt ans, Richardson a dit que vous auriez pu trouver environ 75 couples nicheurs le long de ce tronçon de littoral, mais en 2019, le nombre de couples nicheurs dans la même région était 45. Il y a un certain nombre de raisons pour ce déclin, mais Richardson cite le changement climatique et l’activité humaine comme deux des facteurs principaux, les effets qu’il espère sera atténués par son travail.

La surveillance des côtes se poursuit en mai, en se préparant pour l’indice dont Richardson fait partie chaque année au début du mois de juin. Pendant ce temps, lui et son équipe retournent dans les aires de nidification du Pluvier siffleur qui ont été précédemment notées pour vérifier pour les œufs. Cela les aide à identifier les aires de nidification actives pour faire des recommandations pour la signalisation et d’autres outils d’éducation pour les membres du public. Une fois que l’été arrive la saison du travail sur le terrain est en cours de réalisation, ainsi qu’un autre des projets de Richardson : le nettoyage des plages.

Été

À chaque visite de plage, Richardson et son équipe prennent des sacs de poubelle avec eux pour collecter la litière qu’ils trouvent. Ils organisent également des événements spéciaux de nettoyage de plage dans lesquels les membres de la communauté peuvent participer. En 2019, Richardson, son équipe et 67 bénévoles ont nettoyé :

  • 22 km de côte
  • 218 sacs à ordures complets (sacs de 160 L)
  • 5 023 livres de poubelle
  • 550 cages de homard abandonnées (34 345 livres additionnels !)
  • Un total de 39 368 livres de poubelle

Dans le passé, les déchets ont été emmenés à la décharge tout au long de l’année, mais en 2019, Richardson a stocké les sacs pour qu’ils puissent être mis en exposition devant Brasseux d’la Côte, une brasserie que la Nature NB s’est associé avec à cette année. Après avoir lu une brochure de Nature NB sur l’herbe Ammophile, le personnel de la brasserie a décidé de nommer leur nouveau witbier Barram (Ammophile en anglais c’est Marram) pour amasser des fonds et sensibiliser le grand public à l’écologie des dunes. Pour chaque canette vendue, Nature NB reçoit 10 ¢ qui va vers le travail de Richardson le long de la côte. Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, le tas de déchets devant la brasserie a servi de rappel important de l’impact des détritus et du décharge illégal sur nos plages (cliquez sur le photo pour l’aggrandir).

Alors que la saison de nidification commence à décliner au cours de l’été, Richardson participe à des études d’impact dans les zones où le dragage se produit, et participe à la surveillance du Aster du Golfe St-Laurent, une espèce rare qui ne pousse que dans quelques endroits connus au Nouveau-Brunswick. Nouveau en 2019, Richardson a également été plus impliqué dans les nécropsies des Baleines Noires de l’Atlantique Nord, en examinant les zones d’enfouissement proposées afin de s’assurer qu’aucun nid d’oiseaux de rivage ne sera dérangé.

Automne

Venez l’automne, Richardson opère encore comme équipe d’une personne. Il y a encore des recensements d’oiseaux et des sondages en septembre et octobre, mais avec la nouvelle saison vient la chance pour Richardson de réfléchir et de faire rapport sur le travail qui a été fait tout l’été. Cela signifie aussi qu’il y a du temps pour télécharger les observations des espèces sur iNaturalist et eBird, et en 2019, Richardson avait beaucoup à cataloguer, avec plus de 700 observations télécharger à iNaturalist représentant 130 espèces observées dans la péninsule acadienne. En fait, Richardson est l’un des observateurs les plus classés au Nouveau-Brunswick sur le site, une statistique qu’il partagera joyeusement avec un sourire sur son visage. En 2019, Richardson — avec l’aide de ses filles — a aussi fait le saut dans les médias sociaux, et les gens peuvent garder un oeil sur son travail sur Instagram à @lewnanny.

Hiver

Le rythme relativement plus lent de l’automne et de l’hiver signifie que Richardson est en mesure de faire plus de sensibilisation communautaire. Il anime des ateliers où les gens peuvent apprendre à construire des boîtes pour des espèces d’oiseaux telles que les hirondelles, les rouges-gorges, les orioles et les pics, ainsi que les chauves-souris. Il fait aussi des visites scolaires où il présente sur la conservation du Pluvier siffleur et l’importance de garder les ordures hors de nos plages. La contre-saison est aussi à l’occasion de nombreuses conférences et réunions, donnant aux groupes de conservation au Nouveau-Brunswick et à travers la région une chance de se regrouper et de discuter de leurs priorités et projets pour l’année suivante. Puis, avec la fin de l’hiver arrive le printemps, et le cycle recommence.

Photo: Lewnanny Richardson fait la promotion de Nature NB

Retour en arrière

Donc, c’est ça ; une année dans la vie de notre Directeur du programme Espèces en péril Lewnanny Richardson. C’est une année chargée pleine des défis uniques qui viennent avec la conservation des oiseaux. Après tout, comme le canari proverbiale dans la mine de charbon, les oiseaux sont des indicateurs environnementaux, agissant comme un baromètre pour la santé du monde naturel qui nous entoure (Hill s.d.); et Richardson relève ces défis avec dévouement et tenacité. Tellement de ce que Nature NB a pu accomplir en 2019 — des milliers de livres de déchets retirés des plages, notre partenariat avec Brasseux d’la Côte et de plus — n’aurait pas été possible sans lui. Mais Richardson ne le fait pas pour la récompense ; il le fait parce que c’est important.

« Si vous me demandez ce que mon travail à Nature NB est… c’est ma passion, » dit Richardson. « J’ai toujours mon manteau avec le logo de Nature NB le-dessus. Je suis super fier de mon travail. »  

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